Guerre à Gaza : nouvel échec des négociations au Qatar, la famine persiste dans l’enclave
Alors que la situation humanitaire demeure catastrophique à Gaza, les négociations en vue d’un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas se sont une nouvelle fois conclues par un échec
L’émissaire américain Steve Witkoff a acté jeudi l’échec des pourparlers menés à Doha en vue d’un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et dit envisager « d’autres options » pour ramener les otages. « Nous avons décidé de rapatrier notre équipe de Doha pour consultation après la dernière réponse du Hamas, qui montre clairement un manque de volonté de parvenir à un cessez-le-feu à Gaza », a déclaré l’envoyé spécial pour les missions de paix.
« Bien que les médiateurs aient déployé des efforts considérables, le Hamas ne semble pas agir de manière coordonnée ni de bonne foi », a-t-il dit, en soulignant que les États-Unis et leurs partenaires allaient « désormais envisager d’autres options pour ramener les otages chez eux et tenter de créer un environnement plus stable pour la population de Gaza ».
La veille, le mouvement islamiste palestinien avait déclaré avoir répondu à une proposition de trêve de 60 jours dans la bande de Gaza, alors que la pression internationale s’intensifie pour mettre fin à près de deux ans d’une guerre dévastatrice à Gaza. Face à l’échec des négociations, le premier ministre britannique Keir Starmer a annoncé un « entretien d’urgence » entre Paris, Londres et Berlin qui se tiendra vendredi.
Famine
Dans l’enclave, la situation humanitaire demeure catastrophique et le risque d’une famine de masse continue de peser. L’ONU a expliqué jeudi ne pas savoir combien de cargaisons d’aide se trouvaient en attente d’être distribuées, faute d’être autorisée par Israël à être présente aux points de passage.
L’armée israélienne a nié mercredi bloquer l’aide humanitaire et affirmé que 950 camions se trouvaient à Gaza et attendaient que les agences internationales distribuent leurs cargaisons.
« Malgré nos demandes répétées, Israël n’a pas autorisé l’ONU à être présente aux points de passage qui sont des zones militarisées. Nous ne pouvons donc pas vérifier la quantité de fournitures actuellement au point de passage », a réagi un porte-parole du Bureau des affaires humanitaires de l’ONU à Genève (Ocha), Jens Laerke.
Sud Ouest / MCP, via mediacongo.net
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