Les Trois Sages Aveugles et l'Éléphant

Les Trois Sages Aveugles et l'Éléphant
Il était une fois, dans un village paisible non loin des rives du fleuve Congo, trois hommes sages mais aveugles. Ils étaient respectés pour leur sagesse acquise par l'écoute attentive et la réflexion profonde, car ils ne pouvaient pas se fier à leurs yeux.
Un jour, un homme du village revint avec une nouvelle étonnante : un éléphant, une créature qu'aucun d'eux n'avait jamais rencontrée, était arrivé dans les environs. Curieux d'en apprendre davantage, les trois sages décidèrent d'aller à sa rencontre.
Guidés par un jeune garçon, ils s'approchèrent prudemment de l'énorme bête. Le premier sage tendit la main et toucha le flanc rugueux de l'éléphant. "Ah !" s'exclama-t-il, "Maintenant je sais ce qu'est un éléphant. C'est comme un mur grand et solide."
Le deuxième sage avança et toucha une des défenses pointues. "Non, non," dit-il, "vous vous trompez. Un éléphant est lisse, dur et pointu, comme une lance acérée."
Le troisième sage, à son tour, palpa la trompe sinueuse de l'animal. "Vous êtes tous les deux dans l'erreur," affirma-t-il. "Un éléphant est souple, long et se tortille, comme un serpent puissant."
Les trois sages se mirent à discuter avec véhémence, chacun insistant sur sa propre vérité. Le premier décrivait un mur, le deuxième une lance, et le troisième un serpent. Ils ne parvenaient pas à se mettre d'accord, et leur débat devint de plus en plus animé.
Un vieil homme du village, qui avait observé la scène en silence, s'approcha d'eux. "Mes amis," dit-il doucement, "vous avez chacun touché une partie de l'éléphant, et chacun de vous a décrit ce qu'il a senti. Mais aucun de vous n'a appréhendé l'éléphant dans sa totalité."
Il expliqua alors comment le flanc était comme un mur, la défense comme une lance, et la trompe comme un serpent. Il leur fit comprendre que chacun avait une part de la vérité, mais que la vérité complète ne pouvait être comprise qu'en tenant compte des différentes perspectives.
Les trois sages, après un moment de silence, réalisèrent leur erreur. Ils avaient tiré une conclusion générale à partir d'une expérience limitée et n'avaient pas pris en considération les autres points de vue. Ils apprirent ce jour-là l'importance d'écouter attentivement les autres et de comprendre qu'une situation peut avoir de multiples facettes.
La morale de cette histoire : Notre perception de la vérité est souvent limitée par notre propre expérience et notre point de vue. Pour comprendre une situation dans sa globalité, il est essentiel d'écouter attentivement les autres perspectives et de reconnaître que chacun peut détenir une partie de la vérité. La sagesse réside dans la capacité à intégrer ces différents points de vue pour former une compréhension plus complète et nuancée.
Commentaires
Ir. TAMBWE MUNINGILWA EXAVIER.
22/04/2025 00:00Cette histoire nous renseigne la notion de la COMPLÉMENTARITÉ.
Cela signifie que dans la vie, personne ne connait tout; il y a une INTERDÉPENDANCE entre nous et enfin il est dit, je cite<<on a besoin d'un plus petit que soit>>fin de citation.