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Kinshasa, 22 juillet 2025 (ACP).– La planification familiale a été considérée comme étant un outil essentiel pour améliorer la qualité de vie de chaque famille, par maïeuticien (homme sage-femme) humanitaire, au cours d’un entretien mardi à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo.  

«La planification familiale devient à ce jour un outil essentiel pour améliorer la qualité de vie de chaque famille et de chaque communauté dans un monde où les défis de santé, d’éducation et d’économie sont nombreux», a déclaré M. Mielor Loti Kubuya, maïeuticien (homme sage-femme) humanitaire et superviseur de la zone de santé de Goma.

Selon M. Loti, secrétaire rapporteur provincial du syndicat national des sages-femmes du Congo (SYNASAFCO), la planification familiale n’est pas seulement une question de santé reproductive, mais aussi un droit fondamental ou une option qui permet à chaque individu, chaque couple, de prendre des décisions éclairées et responsables sur le moment et la manière d’avoir des enfants.

Il a fait savoir que la planification familiale offre une multitude de bénéfices, notamment l’amélioration de la santé de la mère (en évitant les grossesses trop rapprochées, qui peuvent mettre en danger la santé des mères et des enfants), prévient les risques liés à des grossesses non désirées et à des infections sexuellement transmissibles, rend la femme autonome (dans la possibilité de contrôler sa fertilité en privilégiant autre chose), améliore des conditions économiques (le couple peut s’assurer qu’il a les ressources nécessaires pour élever les enfants dans un environnement stable et prospère), réduit la pauvreté (dans la bonne gestion du budget), etc.

M. Kubuya a indiqué qu’il existe plusieurs méthodes de planification familiale adaptées aux besoins de chacun. Ces méthodes sont entre autres celles dites naturelles (comme le suivi des cycles menstruels, la méthode d’observation des signes du corps, ou la méthode de l’allaitement maternel exclusif), les méthodes médicales comme les pilules contraceptives, les implants, les injections, ou encore les dispositifs intra-utérins (DIU) et les méthodes de barrières telles que les préservatifs.

Pour lui, chacune de ces méthodes a ses avantages et ses inconvénients. Il est essentiel que chaque personne ait accès à l’information pour choisir celle qui correspond le mieux à ses besoins et à sa situation.

Les rumeurs et obstacles sont des défis à surmonter

Par ailleurs, le sage-femme Kubuya a martelé que les rumeurs et les idées fausses qui circulent souvent autour de la planification familiale, constituent un grand défi à relever.

«Certaines croient, par exemple, que la contraception cause des problèmes de fertilité ou qu’elle est dangereuse pour la santé. D’autres pensent que ce n’est pas nécessaire si l’on est en couple fidèle ou que cela va à l’encontre de leurs croyances culturelles ou religieuses», a-t-il indiqué.

Et d’ajouter: «Il est crucial de comprendre que ces idées sont souvent infondées. Les méthodes contraceptives modernes sont sûres, efficaces et réversibles. Elles permettent aux individus et aux couples de prendre des décisions éclairées concernant leur santé reproductive et leur avenir».

Il a par ailleurs recommandé au couple de se tourner vers des sources fiables et des professionnels de santé pour dissiper ces malentendus (les sages-femmes et les gynécologue-obstétriciens), aux politiques publiques de faciliter l’accès à la planification familiale, et aux personnels médicaux de continuer à sensibiliser, à éduquer et à soutenir l’accès à la planification familiale dans toutes les communautés du pays.

 ACP/ODM, Via la Voix de l'Humanité